aura bien lieu
Dans les yeux des dirigeants
Après avoir sollicité deux années de suite les Français sur la manière dont l’ époque impactait leur rapport au travail et leurs attentes pour demain, cette enquête est née du désir de comprendre ce qui se jouait dans les coulisses des entreprises. Comment dirigeants et entreprises se saisissent-ils du sujet de la réinvention du travail et tentent-ils de faire fonctionner des modèles de production rentables et durables avec les nouvelles exigences humaines ?
Au fil de nos missions de transformation et de nos échanges avec des dirigeants nous avons observé beaucoup de questionnements et trop peu de réponses. Nous avons ressenti le besoin de prendre du recul pour tenter de dresser un portrait plus clair de ce qui est en train de se jouer et ainsi de briser la solitude du dirigeant en donnant à voir comment leurs pairs vivent et agissent dans le contexte actuel.
Quel est l’état d’esprit des dirigeants après presque 3 ans de bouleversements ? Qu’ont-ils envie de construire aujourd’hui ?
Quel pacte sera en mesure de faire la synthèse entre les nouvelles aspirations des collaborateurs et l'impératif de création de valeur économique ?
Quelle entreprise sont-ils en train de dessiner à travers les décisions en cours ?
Nos apprentissages clés
-
Nous observons un basculement radical du rapport de force entre collaborateurs et entreprises. Loin d’en être réfractaires, les dirigeants l’abordent comme un nouveau défi. Pas de grande démission en France pour nombre d’entre eux, mais des candidats plus exigeants et un rattrapage dans la mobilité post Covid qui crée une réelle tension dans le recrutement.
- Face à ce nouveau défi, les dirigeants adoptent une posture pragmatique et humble. Beaucoup affirment être plus à l’écoute, dans la communication et dans la prise en compte des aspirations individuelles.
- Sous la tension du recrutement, ils ont également une approche individualisée et court-termiste, privilégiant les solutions pour recruter rapidement en mettant de côté les effets à long terme.
- Nous observons du même coup une tendance à miser sur l’attractivité plutôt que la fidélisation et les travaux de fond sur le pacte social, avec une prise de conscience tacite que cette approche ne fait que retarder le problème du collectif.
- La flexibilité et les conditions de travail sont un sujet essentiel à traiter car devenus des acquis sociaux et des conditions sine qua non de recrutement, mais ce ne sont pas les acquis qui engageront sur le long-terme. Le défi qui se dessine pour le monde de demain est celui de l’utilité du travail et du collectif.
